J'y pense : savez-vous que le Collège de 'Catachimie tient chapitre régulièrement ?
Inutile de vous y déplacer, car des travaux sont régulièrement publiés sur son site :
https://sites.google.com/site/collegedecatachimie/
Depuis peu, Siegfried découvre le monde. Avec enthousiasme et avec joie. Il déborde de vie
Vive la 'Catachimie !
dimanche 16 novembre 2014
samedi 15 novembre 2014
La gueule de bois
Siegfried avait trop
bu de cet alcool blanc peut-être mal distillé. Le monde alentour
était une brume colorée, et, s'il avait été sobre, il aurait bien
reconnu qu'il y avait là les germes d'une tendance artistique
hésitant, titubant faut-il dire, entre le cubisme, le fauvisme, le
surréalisme, le dadaïsme… De toute façon, à cette heure avancée
de la nuit, tout cela se mélangeait, formes changeantes, ondulantes,
assourdies… La musique était trop forte, mais les grammes
d'éthanol qui lui parcouraient le sang faisaient un bouclier sonore
qui l'isolait. Sa propre voix était celle d'un étranger, et elle
sortait de son cocon personnel comme feux d'artifice intermittents.
Surtout, il y avait cette sensation étrange des mâchoires. Pas une
crispation, pas une douleur, mais une étonnante inertie, une
immobilité…
Alcool mal
distillé ? Souvent, le méthanol se mêle à l'éthanol… Le
méthanol qui rend fou et aveugle. Le méthanol qui intoxique, et
dont l'intoxication se manifeste par une crispation des mâchoires.
Le méthanol ? Il savait bien le produire : ne suffit-il
pas de chauffer du bois dans un tube de verre, à sec ? Le
méthanol, l'esprit de bois.
Du fond de son
ivresse, Siegfried eut un de ces éclairs qui n'apparaissent que le
lendemain : cette gueule de bois qu'il aurait devrait son nom à
l'esprit de bois. Le terme était bien choisi !
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